3 JU.88 de la II/KG51 décollent d'Orly. 2 attaquent l'objectif secondaire Portishead (attaque de 19h10 à 19h15). 1 bombe SC 1000 et 2 bombes SC 500 sont largués par les Ju.88.
Départ du Kampfgeschwader 51 Gruppe IV (IV./KG51). DETAILS
5 JU.88 de la II/KG51 décollent d'Orly. 4 bombardent Bristol (attaque de 23h55 à 00h14). 126 appareils (sur 178 déployés) partis de plusieurs aérodromes français, participent l'attaque d'Avonmouth et 15 sur l'objectif secondaire Bristol. 4 bombes SC 1000 sont largués par les 5 Ju.88.
3 JU.88 de la II/KG51 décollent d'Orly avec comme objectif secondaire Bristol (attaque de 23h45 à 00h06). 57 appareils (sur 76 déployés) partis de plusieurs aérodromes français participent à cette attaque.
Il y a 3413 travailleurs non allemands sur l'aérodrome.
Départ du Kampfgeschwader 51 Gruppe II (II./KG51). DETAILS
Arrivée du Zerstorerschule 2 Gruppe III (III./ZG2). DETAILS
Le terrain s'étend sur un périmètre d'environ 18 km et s'étend: au Nord, jusqu'à la route départementale n°64 reliant Rungis à Orly; au Sud, jusqu'au chemin vicinal n°1 reliant la route nationale 7 au vieux village d'Athis (actuellement RD118); à l'Ouest, en bordure de la RN 7; à l'Est, jusqu'aux premières maisons des communes d'Athis-Mons, Ablon, Villeneuve-Le-Roi et Orly.
Création du Staffel 14 de l'escadron Kampfgeschwader 6 (14./KG6). DETAILS
Départ du Staffel 6 Kampfgeschwader 6 (14./KG6). DETAILS
Arrivée du Jagdfliegerschule 5 Staffel 2 (2./JFS5). DETAILS
Arrivée du Sturzkampfgeschwader 102 Gruppe I et II (I./STG102, II./STG102). DETAILS
Création du Jagdgeschwader 105 Gruppe I Staffel 2 (2./JG105). DETAILS
Le Zerstorerschule 2 Gruppe III (III./ZG2) est redésigné Schlachtgeschwader 101 Gruppe II (II./SG101). DETAILS
En juillet 1943, l'aérodrome est protégé par 2 positions lourdes et 13 positions légères de la Flak qui sont situé tout autour de l'aérodrome à moins de 5 km de la zone d'atterrissage.
Sur le terrain se trouve les 2 grands hangars à dirigeables et 1 grand hangar au coin Sud-Ouest, 13 petits hangars au coin Nord-Ouest. Cela fait environ 52 abris pour avion, presque tous couverts. Les ateliers sont regroupés au coin Sud-Ouest. De nombreux personnels sont cantonnés dans 3 châteaux voisins au large des limites Est et Sud-Est et certains officiers dans les quartiers du coin Sud-Ouest. Le mess des officiers se trouve dans le coin Nord-Ouest.
Une petite ligne de chemin de fer dessert l'aérodrome.
Un train de matériel pour l'aérodrome est détruit par la Résistance.
Paris est bombardé, Orly est aussi touché.
Un bus transportant des allemands venant d'Orly est attaqué par des résistants porte d'Italie.
Départ du Schlachtgeschwader 102 Gruppe I (I./SG102). DETAILS
Le Messerschmitt Me.410 A-38 de la Luftwaffe se crashe. DETAILS
CHIFFRES DE L'ANNÉE
COMPAGNIES
AUTRES
Commandant Orly: Colonel William L. PLUMMER
Orly libéré par les américains
3 HS.129 de la Luftwaffe se crashent. DETAILS
Le B-24 42-52293 de l'US Air Force se crashe. DETAILS
Départ du Schlachtgeschwader 101 Gruppe II (2./SG101). DETAILS
Des Ju.88 de la II/KG30 et III/KG30 décollent d'Orly pour attaquer le port de Bristol. 116 avions (sur 139 déployés) partis de plusieurs aérodromes de France participent à cette attaque. 1 Ju.88 du Gruppe II sera perdu vers Berkeley et 1 du Gruppe III.
Bombardement par des Lancaster de la Royal Air Force vers 23h30 pendant 55 minutes. Leur cible est principalement la gare de Juvisy-Sur-Orge. Les pompiers de Paris interviennent avec un fourgon mixte (F.M.), un Camion F. S. (Ca.F.S.) et 26 pompiers. Ils sortent des décombres 2 personnes décédées.
Des Ju.88 du III./KG6, du St/KG30, du II./KG30 et du III./KG30 et des Me.410 du I/KG51 décollent d'Orly pour attaquer le port de Bristol. 93 appareils (sur 117 déployés), partis depuis plusieurs aérodromes français, participent à cette attaque. 2 JU.88 du II./KG30 se crashent (1 en mer et 1 vers Hill Deverill, Wilts).
Mission sur Bristol avec le JU-88 (144501) 4D+FM
histoire tirée du site www.aircrewremembrancesociety.co.uk / Traduction Google
L'équipage: Pilote: Rudolf Detering (fait prisonnier), Observateur: Johann Agten (fait prisonnier), Radio: Walter Kempter (fait prisonnier), Mitrailleur: Helmut Trauwald (tué).
Témoignage de Walter Kempter:
"Le matin du 23 avril 1944, les équipages de bombardiers de la Luftwaffe des Stabs Schwarm et trois membres des II et III Gruppe de l'escadrille KG30 ont pris l'avion depuis leur base de Bad Zwischenahn pour se rendre à l'aéroport français de Paris / Orly. Immédiatement après l’atterrissage, les mécaniciens et les équipes au sol se préparaient à faire le plein et à réarmer les Junkers Ju 88 en prévision de la mission de nuit en Angleterre.
Vers 16 h 30 ce dimanche après-midi, le commandant du IIe Groupe, le major Pflueger, a informé en détail les jeunes équipages d’aéronefs rassemblés. Leur cible était simplement décrite comme "La ville de Bristol". La zone à attaquer serait marquée par un carré de feux à éclats rouges et blancs, largués par un avion Pathfinder. La voie tracée pour le II Gruppe était de relier Paris / Orly à Guernesey, lieu de rendez-vous et premier tournant, puis jusqu'au second tournant, l'embouchure de la rivière Usk. Le bombardement devait avoir lieu dans une direction nord-sud; les bombes devaient être larguées à une altitude de 16 000 pieds, puis, après l’attaque, tout retourner à Orly. Les charges à la bombe préparées par les équipes au sol pour le raid sont les suivantes: 2 conteneurs incendiaires AB 500, dont l'un contient des IIB ordinaires de 1 kilo munis de nez explosifs (IBEN), ainsi que dix autres bombes incendiaires au phosphore de 50 kg. Lors du briefing, un équipage avait écouté attentivement leur commandant; il avait déjà effectué plus de 20 missions et portaient tous le badge de la Croix de fer 1ère classe et le badge des 20 vols de guerre en bronze. Ces quatre jeunes hommes avaient des liens étroits, mais ils ne savaient pas qu’un d’eux mourrait la vie au cours de l’opération de cette nuit.
Leur avion pour cette mission était le 4D+FM, un Junkers Ju 88A-14, Wnr.144501. À 23h50 - 00h10, environ 15 à 20 avions de la compagnie II / KG30 ont décollé d’Orly entre 1 et 2 minutes d’intervalle, le 4D+FM étant le 7e du groupe en vol.
Uffz. Detering s'est dirigé sur le parcours prescrit, volant d'abord entre 400 et 800 mètres d'altitude jusqu'à un point situé dans la région de Caen. De là, leur Ju 88 a progressivement pris de la hauteur. Guernesey a été atteinte à 1 h 15; au moment où elles ont atteint la côte près de Weymouth, elles ont atteint une altitude de 6 000 mètres. Le reste de l'équipage s'installa dans ses positions pertinentes et se concentra sur le ciel nocturne à la recherche des combattants de nuit de la RAF. A aucun moment ils n'ont vu d'autre avion du Gruppe, ils étaient seuls!
Le 24 avril, à 01h10 (HNR), un Mosquito XVII / A1 (serial HK355, code "VA - T") du No.125 Squadron, s'apprêtait à décoller pour une sortie d'interception nocturne de la RAF Hurn. GCI Sopley avait un repère sur un aéronef ennemi entrant se dirigeant sur un cap à l'ouest de l'Angleterre. L’équipage enthousiaste s’est précipité vers son appareil. Il s’agissait d’un équipage très expérimenté, le S / L Eric Barwell DFC, un ancien combattant depuis 1940 avec cinq avions ennemis détruits et son fidèle navigateur, le F / L David Haigh. On leur a ordonné de mettre en orbite le secteur R où de nombreux projecteurs ont été aperçus au loin le long de la côte sud, en direction du pays occidental. Les lumières des projecteurs ont été vues à travers le bas stratus, elles se sont envolées vers leur cible. Pendant ce temps, Uffz. Detering et son équipage ont passé la côte sud, l'opérateur radio Uffz Walter Kempter raconte l'histoire…….
Sur la côte sud de l’Angleterre, nous avions prévu des tirs nourris par les AA, mais étrangement, nous nous attendions bien entendu aux combattants de nuit de la RAF. J'étais en alerte, mais je n'en ai vu aucune, pas plus que mes trois camarades. Nous avons perdu une certaine hauteur à environ 4 000 mètres et avons commencé à emballer des paquets de bandes de papier argentées de Duppel au cas où nous aurions été détectés par le radar britannique. Soudainement et de manière inattendue, j'ai senti un choc violent contre notre machine, puis une masse de flammes brûlante. Nous avions été touchés par un combattant de nuit! Comme vous pouvez probablement l’imaginer, dans une situation aussi terrifiante, vous n’avez pas le temps de parler. Sans hésitation, j'ai déverrouillé la sortie de secours et immédiatement relâché, ne craignant pas d'être toujours connecté au poste sans fil ni à l'équipement d'oxygénothérapie. Une fois sorti de l’aéronef, j’ai compté 21 à 30 secondes avant d’ouvrir mon parachute. Je devais être dégagé de l'avion en flammes. Dans quel ordre nous avons tous quitté l'avion, je l'ignore, mais la réglementation en vigueur stipule qu'en cas d'urgence, l'opérateur radio lâche la partie arrière de la verrière et le saut, suivi du navigateur, du pilote et du mitrailleur.
Je me souviens avoir ressenti une sensation de calme alors que je flottais dans les airs, c'était en quelque sorte merveilleux. Au-dessus de moi le ciel nocturne, sous moi la Grande-Bretagne enveloppée dans l'obscurité totale. Un nouveau chapitre de ma vie va maintenant commencer, un avenir incertain est devant moi et j'étais enclin à prier. J'ai cherché mon parachute ci-dessus, interrompant mes pensées et me ramenant à la réalité. Mon parachute a été partiellement endommagé, déchiré à deux endroits. Je suis immédiatement devenu terriblement effrayé, mais heureusement la goulotte ne s'est plus déchirée. J'espérais bientôt atterrir sur "la terre mère". Je ne pouvais pas percevoir la distance au sol car il y avait une brume qui devait se situer à environ 2 à 300 mètres du sol. Alors que je flottais dans la brume, j'ai retiré mon pistolet de signalisation et tiré un coup vers le sol pour tenter de préparer mon atterrissage. En tirant, j'ai immédiatement pris conscience de la boule de feu qui rebondissait. C'était le sol et je me suis retrouvé sur le sol britannique. J'étais indemne, sauf une légère entorse au pied gauche. Mes pensées sont revenues de mes camarades, sont-ils sortis à temps ou ont-ils péri!
[...]
Les restes d'Uffz. L'avion de Kempter s'est cassé dans les airs au-dessus de Manor Farm, Hill Deverill, un petit village au sud de Warminster, dans le Wiltshire. L'épave du Ju 88 a été complètement brûlée après avoir explosé dans les airs près de Manor Farm. Les pompiers du NFS de Warminster ont fait un excellent travail pour calmer une grave explosion d’incendie provoquée par la chute de bombes phosphatées dans une ferme occupée par le capitaine Booth. Manor Farm a eu une évasion miraculeuse, l'avion passant à basse altitude et s'écrasant dans les champs adjacents à la ferme. Une paille de 70 tonnes a été complètement éviscérée après avoir été détruite en moins d’une demi-heure. Les restes du Ju 88 étaient un four en feu, mais le NFS a contrôlé ce problème en utilisant un barrage mobile en mousse. Il était en effet heureux que le village ait été épargné par l’horreur de la destruction totale qui aurait facilement pu se produire si l’avion était tombé au milieu des maisons. Un avertissement a été émis pour ne pas toucher aux bombes ou à tout autre objet trouvé sur le sol après l'accident. [...]" © http://www.aircrewremembrancesociety.co.uk/styled-15/styled-21/styled-113/index.html
Bombardement par les alliés vers 19h30.
Des Ju.88 du II./KG30, III./KG30, II./KG6 et des Me.410 du I./KG51 décollent d'Orly pour bombarder Bristol. 68 avions (sur 91 déployés), partis de différents aérodromes français, participent à cette attaque (01h50-2h25). 2 Ju.88 de la II/KG30 seront perdus dans la mer.
Une mission photo est ensuite opéré par la Luftwaffe pour photographier le résultat des bombardements de Bristol.
Une mission de l'USAAF était prévue comme objectif l'aérodrome d'Orly. En raison de mauvaises conditions météorologiques, elle a été annulée.
Une mission de l'USAAF était prévue avec le 322nd squadron (briefing 268) mais a été annulée
Bombardement dans la nuit du 18 au 19. 17 Mosquito anglais décollent pour effectuer des tests de calibration sur des cibles en France. 8 bombardent Orly. Pas de perte d'avion.
L'observation d'une photo prise par un avion du 541 Squadron le 19 mai à 21h45 (niveau de vol 36000 pieds) indique que ce bombardement n'a fait que peu de dégâts, quelques petits cratères, 1 baraquement détruit et 2 endommagés.
MISSION 359 du 8th Air Force
(source principale rapports/documents déclassifiés archives U.S. Air Force)
Cette mission avait pour cibles Orly, Villacoublay, Reims et Liège en Belgique (la mission sur Liège est annulée à cause du mauvais temps) avec 638 bombardiers engagés. Ces avions sont escortés par 146 P-38, 177 P-47 ou 334 P-51 et 296 chasseurs du IX fighter command.
La 1st bombardment division avec 105 B-17 volent sur Orly. Ils sont escortés par les chasseurs des 55th, 78th, 366th, 353rd, 357th, 339th, 405th, 368th, 365th Group sans rencontrer de gros incidents. 90 bombardiers lâchent 225 tonnes de bombes (type GP) de 1000 livres et 24 tonnes de bombes incendiaires M-47 (type IB) de 100 livres depuis les altitudes de 24 000 à 26 000 pieds. Sur tous les bombardements parisiens, 4 B-17 ont été gravement endommagés et 48 touchés. 20 militaires ont été tués et 6 blessés.
Pour Orly, la flak était modéré et aucun avion n'a été endommagé. L'intervention des pompiers de Paris a été refusé par les allemands.
09h00: Les B-17 quittent les côtes anglaises
10h13: Début du bombardement
10h24: Fin du bombardement
11h11: Les B-17 arrivent sur les côtes anglaises
Dégâts répertoriés par l'US Air Force d'après 10 photos prises le 20 mai entre 10h13 et 10h16.
Il y a bien une concentration d'impacts sur les 3 points cibles.
La station électrique est détruite. Les 2 hangars à dirigeable ont plusieurs trous sur leur toit, le bâtiment jouxtant l'un d'eux a été touché. Le grand hangar de réparation est en feu, son toit est totalement détruit. 9 petits hangars et 6 baraquements sont détruits.
La piste Nord-Est-Sud-Ouest a 9 cratères et il y a environ 200 cratères sur les taxiways et parkings avions.
Un avion est détruit, probablement par un tir d'une altitude de moins de 100 pieds.
Quelques bombes sont tombées aux alentours de l'aérodrome.
Il ne semble pas y avoir de changement d'activité depuis les dernières photos du 11 mai.
Les escadrons de bombardiers ayant pris part au bombardement d'Orly ce jour:
* 92rd Bomb Group: Mission 120?. Equipé de bombes (type HE) de 1000 lbs ou de bombes incendiaires (type IB) de 100 lbs.
* 303rd Bomb Group: Mission 156 (composé du 360th Bomb Squadron et 427th B.S.) avec 12 B-17 + 2 en secours larguant 72 bombes (type HE, 6 par avion) de 1000 lbs.
360 B.S.: 42-31997, 42-97329 "Flak Hack", 42-107097 "Sweet Melody", 42-31340 "Miss Liberty", 42-97841 "Banshee", 42-107048, 42-38050 "Thunderbird";
427 B.S.: 42-97391, 42-31483 "Bonnie B", 42-102569 "Miss Lace", 42-31423 "Jigger Rooche", 42-97096, 42-102432 "Tiny Angel", 42-39885 "Sweet Rose O'Grady").
Documents ci-dessous: Détails Mission 156 © 303rdbg.com
* 305th Bomb Group: Mission (?, basé à Chevelston?), équipé de bombes (type HE) de 1000 lbs.
* 306th Bomb Group: Mission (?) (composé du 367th Bomb Squadron, 368th B.S., 369th B.S. et 423rd B.S., basé à Thurleigh?) avec 24 B-17 + 4 en secours. 3 seront endommagés. Equipé de bombes (type HE) de 1000 lbs ou de bombes incendiaires de 100 lbs.
367 B.S.: 42-38163, 42-31726, 42-97312, 42-97133, 42-32099, 42-97278, 42-37840 en secours;
368 B.S.: 42-31690, 42-38155, 42-32113, 42-97323, 47-97368, 42-102512, 42-37836;
369 B.S.: 42-31143, 42-107086, 42-102557, 42-97301, 42-97297, 42-102558, 42-107153 en secours;
423 B.S.: 42-97397, 42-107055, 42-107212, 42-31444, 42-31444, 42-31737, 42-39963 + 42-97180 en secours.
Documents ci-dessous: Rapports écrits des pilotes / © 306bg.org
* 379th Bomb Group: (Mission 120, basé à Kimbolton?) B-17 équipé de bombes (type HE) de 1000 lbs.
* 384th Bomb Group: Mission 110 (composé du 544th Bomb Squadron, 545th B.S., 546th B.S. et 547th B.S., basé à Grafton Underwood?) avec 12 B-17 + 2 en secours + 3 non utilisés et restés au sol. Equipé de bombes (type HE) de 1000 lbs.
544 B.S.: 42-37822, 42-97188, 42-102459, 42-97282 non utilisé
545 B.S.: 42-31484, 42-37758, 42-37792, 42-37974, 42-97178, 42-97309, 42-102518, 42-107148, 42-97521 en secours
546 B.S.: 42-38014 + 42-102500 non utilisés
547 B.S.: 42-102402, 42-97204 en secours
Documents ci-dessous: Rapports des pilotes / © 384thbombgroup.com
Témoignage officiel du Lt Charles M. Olson, leader des bombardiers:
Le temps était beau au-dessus de la cible, avec une visibilité jusqu'à 30 milles. L'AFCE ne fonctionnait pas, le passage a donc été effectué manuellement. J'ai fait un passage parfait d'environ 3 minutes à une altitude de 25 000 pieds. Une observation primaire a été faite. Au lâché des bombes, j'étais parfaitement synchronisé et au niveau des bulles. Mais juste quelques secondes avant que les bombes ne s'éloignent, j'ai été chassé du champ de vision par un morceau d'artillerie qui a frappé mon casque. Cela ne m'a cependant pas nui ni à mon travail. Le MPI et le point de visée informés ont été utilisés. Des impacts ont été observées à environ 400 pieds à gauche, touchant deux hangars à gauche. Des bombes ont été larguées sur un cap magnétique de 335 degrés à 10h13.
Des Lockheed P-38 de la 9th Air Force américaine attaquent le terrain. entre 8 et 10 Junkers Ju.88 du II./KG30 sont détruits ou endommagés au sol.
MISSION 367 du 8th Air Force
(source principale rapports/documents déclassifiés archives U.S. Air Force)
Cette mission a pour cibles Berlin, Melun, Orly, Creil, Poix. 616 B-17 et 490 B-24 sont engagés. Ces bombardiers américains sont escortés par 181 P-38, 243 P-47 et 354 P-51. Les B-17 sont mobilisés sur Berlin et les B-24 sur les cibles françaises.
07h30: Escortés par 7 groupes de chasseurs de la 9th Fighter Command, 151 B-24 à destination d'Orly quittent les côtes anglaises. Ils rencontrent peu de chasseurs allemands (9 FW-190 signalés près des côtes mais qui ne s'arrêtent pas), une faible artillerie sur la route et modérée à Orly. La météo est clémente.
08h43 : 35 B-24 du 445th Bomb Group (Mission ?, basé à Tibenham?) larguent leurs bombes durant 45 secondes (altitude 20 000 pieds, route direction 10°). Chaque avion étant chargé de 12 bombes (type HE) de 500 lbs.
08h46 : 32 B-24 du 453th Bomb Group (Mission 59) larguent 96 tonnes de bombes (type HE), chacun 12 bombes de 500 lbs durant 2 minutes (altitude 20 000 pieds, route direction 05°). Quelques B-24: 41-28645 "Golden Gaboon"
08h47 : 27 B-24 du 389th Bomb Group (Mission 105, basé à Hethel?) larguent chacun 7 bombes (type High Explosive) de 1000 lbs ou 12 de 500 lbs durant 2 minutes (altitude 20 000 pieds, direction route 06°). Quelques B-24: 44-40247 "Homing Pigeon"(?), 42-100281 "Naughty Norma".
08h55 : 34 B-24 du 446th Bomb Group (Mission 75, basé à Bungay?) larguent 108 tonnes de bombes (type HE), chacun 7 bombes de 1000 lbs durant 2 minutes (altitude 19 100 pieds, direction route 11°). Quelques B-24: "Daddy's Boy", 41-29124 "Connie"
08h58 : 22 B-24 du 448th Bomb Group (Mission ?, basé à Seething) larguent chacun des bombes incendiaires M-47 de 100 lbs durant 5 minutes (altitude 20 000 pieds; direction route 354°). Quelques B-24 42-94992 "Dead End Kids"
09h49 : Les B-24 arrivent sur les côtes anglaises. Aucun n'est touché.
370 bombes de 1000 livres type GP/HE (générales), 912 bombes de 500 livres type GP/HE et 1137 bombes de 100 livres type IB (incendiaires) sont larguées soit environ 427 tonnes (d'autres chiffres: 413 tonnes de GP et 56,5 tonnes de IB apparaissent aussi dans les documents de l'US Air Force).
Dégâts répertoriés par l'US Air Force d'après 9 photos prises le jour même par les pilotes et un vol de reconnaissance après le bombardement:
L'un des hangars à dirigeable est complètement détruit, touchés par au moins 16 bombes. L'autre est détruit au 4/5ème, seul un bout côté sud tient encore. Il a été touché par au moins 15 bombes. 2 feux donnant de la fumée noire s'en échappe. Les deux sont blanchis par la poussière des explosions.
En zone Nord, un grand hangar de réparation est détruit par 2 bombes ainsi que 2 bâtiments.
La zone Sud du terrain est touchée par au moins 200 impacts. La zone de dépôt de munitions est touchée par 8 impacts. Un Junkers Ju.52, seul avion visible, est détruit, peut-être le même que le 20 mai.
La piste Nord-Sud est touchée par une vingtaine de bombes.
Dans la zone des bureaux et des casernes, 2 bâtiments à l'ouest des hangars à dirigeable sont touchés par 4 impacts, 2 plus petit par 2 impacts.
En dehors du terrain, à 2 km au Sud-Ouest des hangars, environ 30 feux sont en cours touchant une vingtaine de maisons/bâtiments dans 9 rues. Au Nord-Ouest des hangars, 10 feux touchant 8 maisons d'une rue. A 2 km des hangars au Sud-Est, 10 feux dans la forêt et les champs. Plus loin, à environ 6 km au Nord-Nord-Est des hangars, de la fumée apparait dans une zone résidentielle.
Les pompiers de Paris interviennent pour éteindre 2 feux. Ils utilisent 5 lances de 18%, 1 lance de 14%, un fourgon mixte (F.M.), 2 moto pompes (M.P.), 42 pompiers sont présents.
Le bombardement donne un très bon résultat.
Il ne semble pas y avoir de changement d'activité depuis les dernières photos du 20 mai.
Témoignage tiré du journal personnel du Sergent J. Kirk Varner:
24 mai 1944 - Charge de bombe: (5) 1 0001 b. Bombes à usage général, (2) 455 lb. Grappes Incendiaires
Heure de vol: 06h10
"Aujourd'hui, nous sommes allés chercher un aérodrome à Orly, en France, à environ cinq miles au sud de Paris. Nous devions bombarder deux ateliers d'usinage situés à l'une des extrémités de l'aérodrome. Nos bombes ont été très bonnes. Nous les avons assommés mais bon. The Jerry vomissait à peu près bien la flak. Pas de chasseurs.
Remarque: nous avons remplacé un équipage qui s'est écrasé au décollage (jamais décollé). Nous avons également eu du mal à décoller du sol avec tout le chargement de bombes.
L’appareil que nous pilotions était l’un des plus anciens modèles «H» du 704e Squadron. Lorsqu'un nouvel équipage est affecté à un escadron, il semble qu'il vole tous les tas de déchets pendant ses dix premières missions. Si vous faites les dix premiers, vous obtenez un meilleur avion. Ce matin, nous avons roulé pour décoller. Démarrer les moteurs pour le contrôle de 'mag' et avons attendu l'autorisation de décoller. Nous avons roulé sur la piste, mis pleine puissance et descendu la piste. (Je me suis toujours tenu entre le pilote et le copilote au décollage pour pouvoir vérifier les instruments moteur - ainsi que l'horloge.)
Remarque: en Angleterre, il y avait un temps couvert à peu près tout le temps, alors quand nous avons décollé, nous avons volé droit devant nous pendant trois minutes, puis nous avons commencé à monter en spirale pour nous rendre à notre point de rassemblement pour la formation.
Revenons à notre décollage: Norm Freeman, co-pilote, dicterait la vitesse à Buzz, notre pilote, afin qu'il puisse nous garder tout droit sur la piste. Nous avons atteint 90 km / h et aucun signe de décollage. La bande jaune montait vite. Le capitaine a tiré sur les commandes, mais notre avion a tout simplement rebondi. Nous étions tous pressés d’aller au maximum de la puissance militaire et avons à peine passé les arbres au bout de la piste. C'était un signe pour notre première mission. © aviationmuseum.net
Témoignage tiré du journal personnel du navigateur Bernard L. Prueher (navigateur sur le B-24 42-100281 "Naughty Norma"):
"Debout à 01h30, briefing à 02h30, décollage à 05h00. Charge 7 bombes de 1000 lb. G.P. Gas 2300 Ship R +. Une autre bonne mission, tout s'est déroulé comme prévu, de bons résultats de bombardement, bien planté dans l'aérodrome qui était pratiquement dans la ville. Mon premier regard sur Paris. Flak lourde en ville mais nous n'avons pas été touchés. La porte de la tourelle du nez se brisa de nouveau en traversant le même moteur que la mission précédente et causant les mêmes dégâts." © hrhodes.com
Le terrain est bombardé. 1 Hawker Typhoon de la 2./Versuchsverband d.Ob.d.L (avion capturé) est détruit au sol.
bombardement?
MISSION 385 du 8th Air Force
Cette mission, la seconde de la journée (la première visait les côtes françaises en vue du débarquement) composée de 300 bombardiers ayant pour cibles des aérodromes et chemins de fer du Sud de Paris (Brétigny, Juvisy-sur-Orge, Orly, Massy, etc. ainsi que Creil).
Orly est touché vers 21h10. L'intervention des pompiers de Paris n'est pas demandée par les allemands.
Le B-24 42-94933 est touché par l'artillerie allemande d'Orly tuant l'opérateur radio Mac Geachie. Le reste de l'équipage sautera et l'avion s'écrasera vers Creil après 30 minutes de vol.
Action de résistants
MISSION 442 du 8th Air Force
Cette mission, composée de 463 bombardiers (B-17, B-24), avait pour cible Villacoublay, Orly, Buc, pont de Soigny, pont de Sens, Nogent, Etampes, Nanteuil, Evreux, Brétigny. Les bombardiers sont escortés par des P-38, P-47 et P-51. Orly a été touché vers 19h par 18 B-17 sur les 189 engagés dans la région et 3 la gare d'Orly.
Les pompiers de Paris interviennent pour éteindre un feu. Ils utilisent 2 lances de 18%, un fourgon mixte, 14 pompiers présents.
Arrivée du Kampfgeschwader 6 Gruppe II Staffel 6 (6./KG6). DETAILS
Nombreuses attaques de B-26 Marauder et P-47 Thunderbolt pour empêcher la luftwaffe d'utiliser le terrain.
Départ du Kampfgeschwader 6 Gruppe II Staffel 6 (6./KG6). DETAILS
Le Lockheed F-5E (P-38) 43-28581 de l'US Air Force, piloté par Abram C. Weaver, effectue un vol de reconnaissance photo, à 30 000 pieds, au-dessus de Le Bourget, Melun, Villacoublay, Orly. Parti de Chalgrove Field (Angleterre) à 12h09 et rentré à 14h18.
Arrivée du Kampfgeschwader 30 Gruppe I et Gruppe II (I./KG30, II./KG30). DETAILS
Les allemands commencent l'évacuation de l'aérodrome.
Les derniers allemands détruisent les pistes, font exploser les munitions et le matériel restant qui brûlent pendant la nuit avant de quitter l'aérodrome.
La 2ème DB file sur Paris avec la Division Leclerc (voir cartes suivantes).
L'US Army, qui suit, prend possession de l'aérodrome avec le 4th Infantry Division.
Il avait été réclamé le 1er août pour l'Air Transport Command aux vues de ses 2 pistes, son altitude, son emplacement géographique.
Des FFI de Choisy-Le-Roi signalent à la Préfecture de police que les Allemands se replient à Belle-Epine et que des motocyclistes américains ont été tués avant Rungis. Le 24 août à 16h15 la gendarmerie de Belle-Epine appelle à son tour pour indiquer que des canons américains tirent sur la défense allemande constituée de canons de 88 anti-char.
Louis NETTER, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en charge, avant le conflit, de l'entretien des aérodromes de la région parisienne au ministère de l'Air, se rend à Orly avec un de ses collaborateurs, Jean ROUDIER , pour faire un état des lieux.
Ce dernier témoigne : "Quand nous sommes arrivés à Orly, Monsieur Netter et moi, ce 28 août. Nous nous sommes trouvés devant un terrain complètement défoncé, démoli, bouleversé par les récents bombardements américains. On pouvait à peine y pénétrer. Un officier Français, le capitaine Delaby, ingénieur dans le civil, est déjà sur place. Il y restera quelques années comme adjoint de l'ingénieur en chef."
Témoignage de Lucien DENIAU: "En Août 1944, tandis que les Allemands s'enfuyaient en débandade, de nombreuses personnes de la région faisaient la queue pour l'embauche et c'est là que restera toujours gravée dans ma mémoire la façon de procéder d'alors :
nous étions placés en file indienne, puis l'on comptait un, deux trois, quatre... et le dixième était nommé chef d'équipe!" [extrait du livre "Aéroports de Paris, une aventure humaine"]
Des Boeing B-17 américains arrivent notamment de Cherbourg, avec de la nourriture pour distribuer aux parisiens.
Arrivée des 310th, 312th, 313th et 381sd Tactical Fighter Squadron. L'aérodrome est donc sous le contrôle du 50th Fighter Group, 9th Air Force. DETAILS
L'aérodrome est désigné étant comme aéroport administratif sous le contrôle de l'European Theater of Operations, United States Army ETOUSA (ordre numéro 88) sous le commandement du Colonel William M. Lanagan. Il est codifié airfield A-47 (adresse postale Army Post Office APO-887 enregistré le 16 septembre).
Arrivée du 10th fighter Squadron et du 81st Fighter Squadron. DETAILS
Arrivée du 134th AACS Squadron D2tachement L et I (Army Airways Communications Service). DETAILS
Le B-17 42-107208 Why Not? atterrit en urgence après avoir été touché par la DCA allemande. DETAILS
Le P-47 42-74738 se crashe à l'atterrissage. DETAILS
Départ du 310th, 312th, 313th, 381sd Tactical Fighter Squadron et du 10th Fighter Squadron. DETAILS
La Tour de contrôle est de nouveau opérationnelle. Le personnel présent sur l'aérodrome est composé de 148 militaires de l'Air Transport Command, 24 de l'Army Airways Communication System, 10 du 18th Weather Squadron, 1 comptable, 15 du 27th Air Transport Group.
La 1408th AAF Base Unit dirigée par le colonel Plummer arrive pour prendre le commandement et Orly est affecté à la division européenne, Air Transport Command, par le lieutenant-général Spaatz, commandant des forces aériennes américaines en Europe. L'adresse postale devient APO-741. DETAILS
Arrivée du 923rd Engineer Aviation Regiment. DETAILS
La première piste Nord/Sud est rallongée par les américains. Elle est équipée pour les atterrissages aux instruments des Douglas C-54 de l'Air Transport Command. L'aérodrome est considéré comme un aérodrome de commande et de liaison. Elle installe aussi un radar mobile sur une remorque. Il est utilisé en mode GCA (Ground Control Approach). Il permet à un contrôleur de guider l'avion uniquement en phase d'approche. DOSSIER
Des vols sont réguliers entre Londres et Orly pour acheminer du matériel (environ 8 par jour). Environ 1400 avions sont passés par Orly dont 23 C-54 faisant la liaison entre New York La Guardia et Orly.
Témoignage d'Henri Charon: "A cette époque. Il y avait des prisonniers allemands qui venaient travailler dans la journée et repartaient le soir. J'étais chargé de faire chauffer les gamelles et d'approvisionner les compagnons en pelles et pioches. Je devais aussi changer
les manches cassés et récupérer tous types de matériaux que je devais benner dans les trous afin de faciliter le remblai. [...] Il fallait refaire la piste au plus vite afin de pouvoir accueillir les premiers avions et je revois encore se poser les Dakotas qui ramenaient les prisonniers français." [extrait du livre "Aéroports de Paris, une aventure humaine"]
Création officielle du 173rd Liaison Squadron. DETAILS
Passage du 847th Engineer Aviation Battalion. DETAILS
Le B-26 42-107829 se crashe à l'atterrissage. DETAILS
Arrivée du 806th MAES (Medical Air Evacuation Squadron). DETAILS
Première évacuation de blessés américains depuis Orly. 16 patients accompagnés d'infirmières du 806th Medical Air Evacuation Squadron (à Orly depuis le 05) sont évacués à bord d'un C-54 en direction des Açores.
Une petite histoire d'une Jeep américaine n° 136 utilisée à Orly racontée sur le site Milinfo
"Voici un bref résumé de l’histoire de cette jeep exposée au JEEP MOTOR VILLAGE par Denis LE PRIOL de JEEP VILLAGE.
Après la réquisition de ses champs par la Luftwaffe autour d’Orly, Monsieur THUREAU alors agriculteur dans la région parisienne, récupéra l’intégralité de ses terres avec la libération. Sauf qu’il n’avait plus de moyen agricole pour labourer et devant l’impétuosité du petit 4x4 dont se servaient les américains sur la base de l’Air Force d’Orly, Monsieur THUREAU jeune, décida d’aller demander une jeep aux troupes américaines!
Devant un premier refus, l’accord ne se fut pas attendre quand le général commandant la base s’en mêla et après négociation de deux caisses de champagne, il put repartir avec ce qui était pour lui, un futur tracteur agricole en puissance et qui servit pendant de longues années. Avec en plus le carburant qui coulait à flot sur la base et dont il n’eut jamais à payer la moindre goutte, tant il « dégueulait » hors de la goulotte de remplissage !!!
Seule demande du général, était d’effacer tous marquages pouvant l’identifier à l’appartenance de la base.
J'ai eu la chance de rencontrer Monsieur THUREAU, pour qui j’ai une pensée encore émue, bien que décédé à ce jour et qui a eu l’intelligence de faire don de sa jeep historique, à Denis LE PRIOL, gérant de JEEP VILLAGE mais grand collectionneur aussi de ces 4x4. C’est d’ailleurs dans les ateliers de JEEP VILLAGE qu’elle fut complètement restaurée d’après les photos époques prêtées par Monsieur THUREAU. - Jérôme Hadacek"
L'histoire plus complète est parue dans le magazine '4x4 Story' numéro 48 publié en 2013 (sujet 'La Jeep de Monsieur Thureau' sur 5 pages).
Cette Jeep a été présentée lors des journées porte ouverte au bâtiment de la mission patrimoine de l'amicale d'ADP en 2018
| HISTORIQUE | 1945 à 1949 |